Bien, un peu de vocabulaire pour comprendre les articles …sans se noyer dans la grande bleue. Et toutes les excuses à mes amis navigateurs pour cette vulgarisation très schématique et donc pas complètement exacte comme toute vulgarisation !
Beaufort : le vent souffle avec plus ou moins de force. L’amiral Beaufort (anglais, hélas) a mis au point il y a fort longtemps, une échelle de vent de 1 à 12, du calme plat à la tempête. (on dit par exemple: « 2 beaufort », pour faire court) Nous concernant, il est souvent fait allusion à cette échelle ou à la vitesse du vent en nœud (un nœud = 1,853 km/h). Pour faire simple, sur Pixel, de force 1 à 2, c’est « petit temps », entendez par là, vent léger tout juste suffisant pour déhaler le bateau, voire obligation de faire tourner la « risée diesel » (le moteur). De force 3 à 4, c’est « bonne brise » : les manœuvres deviennent plus techniques, les voiles se gonflent et les écoutes se tendent. Pixel file alors entre 6 et 7.5 nœuds et les Nesme exultent en voyant défiler le paysage. Ils s’attachent aussi car les vagues deviennent plus hautes ! De force 5 à 6 , c’est « baston » : voiles arisées (réduites en prenant des ris ou en enroulant une partie du génois – le grand foc à l’avant), Pixel s’ébroue et pique dans la plume (on se fait copieusement arroser par les vagues devenues grosses) avec des départs en survitesse. Adrénaline et grand plaisir aux allures de portant, grosse fatigue et douche permanente sur un bateau qui gite (penche) aux allures de près (allures seront définies paragraphe suivant).
Au delà, force 7 puis 8 à 12, c’est une autre chanson. Remonter dans du « 7″ établi est difficile mais faisable, le bateau et l’équipage sont préparés pour le faire … on évite quand même de se retrouver dans des endroits mal pavés avec ce vent. Au-delà de 8, c’est survie : nous éviterons donc ces conditions. Une météo fiable et regardée tous les jours est le gage d’une sécurité que nous ne négligeons jamais. Le dicton « qui trop écoute la météo, reste au bistrot » est joli, mais c’est une connerie qui fait sortir la SNSM et prendre des risques à leurs sauveteurs bénévoles.
Allures :
Selon la position du vent par rapport au bateau, on distinguera plusieurs allures. Soit le bateau remonte contre le vent (entre 40 et 80 degrés par rapport à l’axe du voilier) : il s’agit alors de l’allure de près, près serré ou bon plein; soit le bateau touche le vent par son travers (90 degrés) et il s’agit de l’allure du largue ou vent de travers. Enfin, toutes les positions entre 90 et 180 degrés de l’axe du voilier sont dites allures portantes (largue, grand largue et vent arrière). Aujourd’hui, on ajoute le « reaching » mais je n’utiliserai pas ce terme issu de la course et donc english…. of course !
Cordes : sur un bateau, la seule « corde » qui existe sert à pendre le marin. Ce terme n’a donc pas sa place sur un bateau civilisé. Chaque « corde » a une fonction spécifique et donc un nom précis afin de ne pas la confondre avec sa copine d’à côté. Nous citerons les principales :
- écoutes : servent à régler les voiles en les bordant (tirer dessus) et les choquant (donner du mou)
- drisses : servent à hisser les voiles et à les maintenir en l’air
- aussières : servent à attacher le bateau au quai ou à tout point de fixation à terre ou sur bouée (se divisent en pointes, gardes, traversières…mais bon).
- ? : tout cordage non affecté à quelque manœuvre que ce soit s’appelle un « bout » (se prononce boute).
Yves tu m’as « tuer » d’avoir « brutaliser » pixel…. on va mettre cela sur le compte d’une boisson anisée locale…
Continuez à nous faire rêver…
pas réussi à metre dans le bon sujet
Ah la belle vie sans ennui sans soucis sans problème, loin du tumulte du monde moderne; J’espère que vous ne suivez pas l’actualité qui est épouvantable!!!!
Max