REVES ET REALITES

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J’aurai tant voulu aller à Syracuse, chantait ô combien joliment Henri Salvador. Qui n’a pas lu au moins un Corto Maltese  ou lu, ou regardé le faucon maltais  au cinéma? Malte, Syracuse : machines à fantasmes ….aventures, chevaliers de Malte, beautés siciliennes, Humprey Bogart, …allez, tout exprès pour vous, on vous a fait le tri entre vos rêves et notre réalité (tri très subjectif, évidemment!).

Pixel mouille une nouvelle fois son ancre, cette fois-ci dans une baie large comme un lac, devant une ville mythique aux remparts ocres clairs : nous sommes à Siracuse et nous avons tant aimé y aller. Nous jouissons pendant cinq journées ensoleillées de son atmosphère reposante, pas complètement polluée par un tourisme de masse envahissant partout ailleurs. Attention, ici, gens gentils qui n’aboient pas, commerces authentiques (à part égale avec les boutiques ciblées « pigeons en vacances », ne nous emballons pas, il y en a aussi !). Ruelles populaires que côtoient de beaux « palazzi », églises baroques (ici, église baroque est un pléonasme), le linge claque aux fenêtres : siamo in Italia !

Nous arpentons presque tous les matins, le somptueux marché de la vieille ville (Ortigia) : poissons, fruits, légumes et fromages sont un délice pour la vue, pour l’odorat et pour l’ouïe quand les vendeurs vous interpellent avec bonne humeur et sans agressivité. Les produits sont incroyables de fraicheur et de qualité. E perche il sole è molto buono per la frutta e la verdura, comme dit notre carissima équipière italienne de la semaine : Elena, venue passer la semaine avec nous à Malte… mais nous y reviendrons, soyez patients !

Un séjour syracusin qui restera longtemps gravé  dans nos cœurs, bella Sicilia !

Un petit détour en train vers Noto, LA ville baroque et nous reprendrons le chemin des chevaliers de l’ordre de Malte. Noto ? Bon, nous allons être francs : trop de baroque tue le baroque (je sais, facile) et la ville ne nous a pas spécialement emballés : profusion de tout, impression de gâteau trop coloré, trop sucré, trop tout. Ville « à touristes » qui plus est.

Donc , Malte.

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Nous n’avons trouvé ni Corto, ni Humprey (aucune allusion au héros d’hugo Pratt, un seul bar à l’enseigne du Falcone maltese (voir photo en titre). Accueil plutôt musclé à la marina M’Gahrr dans l’île de Gozzo par un type très nerveux qui hurle pour nous dire dans un anglais certes OK mais avec un accent impossible que nous ne l’avions pas appelé à la radio et que …. grrrr. Fau(x)con sans doute mais vrai grossier personnage. Aie ! Le contact du lendemain à la marina « M’SIDA » de La Valette sera non seulement courtois, mais chaleureux et amical : gardons nous donc de généraliser même si, après une semaine passée là-bas, le caractère maltais nous semble plus proche de celui du mauvais coucheur que du gentleman. On dirait presque des Français qui accueillent des étrangers (je rigole ?).

Langue à consonance arabisante, mode de vie anglo-saxon, architecture monumentale et/ou « militaire » (et pour les immeubles des deux derniers siècles, proprement hideuse, exceptés les immeuble de la capitale, Valletta) : ce meltingpot a priori séduisant ne nous a pas vraiment emballé. Malte nous a donné l’impression d’une île en panne. Les rues sont sales et poussiéreuses ; les automobilistes et chauffeurs de car roulent comme nous le faisions dans les années soixante-dix donc comme des fous furieux et dangereux ; beaucoup de Maltais semblent négliger leur santé en s’alimentant comme les américains et les anglais des milieux populaires ce qui hélas, se voit dans le nombre d’obèses croisés dans les rues dont des enfants et beaucoup d’ados. Est-il besoin de préciser que nous venons de passer plusieurs semaines en Sicile sans jamais avoir eu cette impression…

En faisant le tour de l’île avec Pixel, nous découvrons une côte assez basse mais souvent très jolie.

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Hélas encore une fois, les baies, criques et caps sont parsemés d’une pléthore d’immeubles laids et encombrants, sans compter les dizaines de bateaux sillonnant les eaux maltaises, sonos branchées à fond. Cerise sur le gâteau, aucune baie n’est vraiment abritée de la houle et des vents variables, le principal port, La Valette est ainsi exposé au «Gregale» vent fort de nord-est qui lève un gros clapot entre les pontons. Des contre-jetées pouvaient tout-à-fait être construites sans gêner la circulation maritime, alors ?

Heureusement, il y avait Elena, mais ceci est une autre histoire que vous lirez bientôt dans le prochain article !

4 réflexions au sujet de « REVES ET REALITES »

  1. Math

    Sympa ! Vous aurez peut être plus de chance de trouver Corto à Venise… :-)

    J’ai réactivé les commentaires vu que sur les derniers articles ils étaient supprimés. Appelle moi si tu veux voir comment faire (normalement ça doit apparaître dans la rédaction de l’article, t’as du décocher par mégarde).

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