Eh oui, bonnes gens, l’équipage a le plaisir de vous informer que le vaillant navire qui nous sert de roulotte, hôtel, jouet et autre véhicule hautement écolo, a mouillé ses fesses le vendredi 15 avril sous le soleil printanier de Venise la Belle. Comment la « mise à l’eau » (c’est le terme marin employé) s’est-elle passée … jetez un œil sur les gribouillis ci-dessous pour en savoir plus !

Avant de poursuivre, un grand merci à Anne-Marie et Patrick pour leur aide précieuse et les bons moments passés ensemble dans les gargottes vénitiennes, le long des canaux ou encore, hélas, au milieu des outils et fils, tubes de toutes sortes, qui ne voulaient décidément pas s’ accorder. Bonne continuation à vous pour vos multiples voyages de cette fin de mois.

Si le chantier a bien progressé, il reste quelque épine dans notre coque avant de pouvoir fendre vaillamment les flots de l’Adriatique. Nous attendons, au moment où s’écrivent ces lignes, une boite magique et électronique indispensable au fonctionnement de notre loch/sondeur : le « machin » qui sert à nous donner la vitesse, les milles parcourus et la distance qui nous sépare du fond de la mer. En-deçà d’un mètre quatre-vingt, rappelons que Pixel ne flotte plus mais marche… le lecteur se reportera utilement à la chanson « maman les petits bateaux » pour comprendre le problème. Incontournable donc. A la fin de cette semaine et si le facteur n’est pas un farceur, nous devrions être enfin bien équipés pour notre Périple Deuxième.

Il sera temps ensuite de piquer au sud-est en direction des Marches puis des Pouilles afin d’accueillir Pierre, notre nouveau matelot « shangaié *» dans un port mal famé du sud de l’Italie.

Cette semaine à terre , en fait ces dix ou onze premier jours, sont longs et parfois décourageants. Mais à qui fera-t-on croire que l’on est malheureux ? Coincés à Venise, dans une île sauvage et peuplés de chèvres, d’oiseaux et même de « grandes oreilles de garenne », à côté d’une des plus belles villes du monde … aaahhh que nous sommes à plaindre ! Allez, encore un effort et Pixel s’ébrouera bientôt sur la grande bleue.

* : shangaïer (orthographe non garantie) se dit de la méthode qui consistait pour les capitaines et leurs officiers, à descendre dans les bouges des ports pour recruter (ou plutôt ramasser) les pauvres gars fin saouls qui, à moitié inconscients, signaient leur entrée dans l’équipage pour (jamais) le meilleur et (toujours) pour le pire. Eh, Pierre, je rigole, hein !

PS : des problèmes informatiques font que nous aurons sans doute de la peine à obtenir une connexion fiable en permanence : les dates de parution des actualités risquent d’être moins régulières que l’an dernier. Toutes nos plus plates excuses en espérant que les choses s’amélioreront. Si nous pointons l’étrave de Pixel au Monténegro et en Albanie, nous ne pourrons peut-être pas non plus communiquer pendant cette période ; Ah, l’aventure !!!

PPS : n’hésitez pas à réagir, à communiquer, ce blog est fait pour ça !