LES ROIS DU PETROLE (ET DU GAZ)

C’est parti !

Les deux premières étapes se font majoritairement au moteur, la première sous un beau soleil, la deuxième dans un temps gris avec des grains peu venteux mais assez arrosés. Le vent qui rentre dans les trois dernières heures de notre première étape nous permet de vérifier que Pixel est toujours au top de ce côté-là. Suivent une halte à Ravenne dans un port quasi vide et manifestement sans aucun personnel de la marina pour venir nous aider et nous faire payer la nuit (merci pour la caisse du bord !) puis un départ tôt le matin pour FANO où nous sommes, là, très bien accueillis par un personnel compétent et « cordialissime »*.
Pendant ces deux étapes, voilà, sur une carte marine, ce qui a retenu notre toute particulière attention.

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Oups ! La côte italienne de l’Adriatique est parsemée de très nombreuses plateformes « offshores » sur une zone considérable puisque les premières sont en face de Venise et les dernières devant Brindisi  (pétrole mais aussi gaz, semble-t-il). Très hautes sur l’eau, de formes assez variées, reliées entre elles par des pipelines sous-marins, elles ne présentent pas de danger particulier pour nos navigations, sauf par temps brumeux, fréquent dans le coin, et si nous étions dépourvus d’un lecteur de cartes/GPS précis. Par contre, que dire du danger pour l’environnement ? Environnement ? il n’y a rien à voir, circulez bonnes gens et rendormez-vous ! Pour l’anecdote, les vents violents dominants soufflent sur cette côte plutôt du nord-est (bora), donc en cas d’accident majeur, nous nous éviterons sans doute une guerre avec les voisins d’en face, croates notamment, puisque l’essentiel des nappes de pétrole irait sur la côte italienne.

La côte en question est très basse entre Venise et Rimini : à peine la distingue-t-on du large. Nous avons eu le plaisir de renouer avec les contours montagneux que nous aimons tant après cette petite  ville, célèbre pour être, outre une station balnéaire réputée, le lieu de naissance d’un certain Fellini, Federico de son petit nom.

Le voyage commence… Nous vivons dangereusement cette première partie du parcours : en effet, réfugiés aujourd’hui dans un charmant bistrot pour boire un cappuccino déca pendant que vent et pluie se déchainaient dehors, je récupère le « giornale del’Adriatico » (journal régional assez complet et sérieux ) et, grâce à mon italien qui s’améliore de jour en jour, je lis avec effroi ceci (résumé et non traduit littéralement) :

UN LOUP DANS FANO !

Samedi (hier donc, nous marchions dans ces mêmes rues au même moment) des habitants ont alerté les services de police et les pompiers pour intervenir, ayant vu un loup se balader dans les rues. Pompiers, services vétérinaires, police et personnel des « eaux et forêts » locales ont fini par localiser la bête et lui tirer une « cartouche anesthésiante » pour l’envoyer dormir quelques heures avant de le relâcher dans une forêt quelconque de l’arrière pays (montagneux comme vous avez pu le lire plus haut si vous suivez…). Il est dit aussi qu’une prise de sang a été effectuée qui doit déterminer si l’ADN du Lupus correspond à celui des hordes du coin ou si c’est un animal issu d’un croisement avec un chien. Si les chiens copulent avec les loups maintenant, qu’allons-nous devenir, je vous le demande ?!

Bref, nous aurions pu nous trouver en face de l’énergumène et …. hein ? qui a dit que nous sommes paranos ?  Belle histoire en tous cas !

Le danger en ce moment vient,, plus sérieusement de la mer et du vent qui devraient encore « criser » jusqu’à demain lundi. Mer forte, vagues qui s’écrasent contre la jetée du port : écouter la météo nous a permis d’être en toute sécurité à l’abri dans cette marina sympa. Nous n’avons pas très chaud mais nous y sommes en sécurité.

Allez, à la prochaine !

PS : en allant vérifier sur Internet la réalité de ces surprenantes plates formes, je suis tombé sur cet article de France info.fr, à méditer … il y a actuellement 92 ou 93 engins de ce type le long des côtes !

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* : cordialissime n’existe pas dans notre belle langue mais, pris par l’ambiance du coin, j’aime bien italianiser le propos. Alors attendez-vous à des italianismes de temps et temps. Mes plus platissimes excuses (!!)

Une réflexion au sujet de « LES ROIS DU PETROLE (ET DU GAZ) »

  1. Math

    « Explosives dumping ground »… pas mal, vous avez récupéré quelques obus et grenades pour pêcher à la dynamite ? (ou pour vous faire une place dans un port un peu trop bondé !).

    Répondre

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